Dans le cadre de ce workshop, nous avons invités les étudiants de l’ESAD de Reims à s’interroger sur la question de la surveillance et de la collecte de données en imaginant des dispositifs interactifs prenant une tournure scénographique.
La restitution à pris des formes variées.
Un chien de garde équipé d’une caméra qui retranscrit en live, chez le gardien, les étudiants pris d’empathie pour l’animal. Un bouton situé sur la vitrine de l’école permettant de contrôler une caméra à l’intérieur et révélant trop tard que les regardeurs sont peut être eux aussi regardés. Des propos recueillis tout au long de la semaine, qui s’avèrent déformés et divulgués, mettant en évidence les clauses d’un contrat qui aurait mérité d’être lu. Un jeu à priori anodin détournant l’image des participants en les diffusant sur la miniature d’une vidéo compromettante. Une installation autoritaire capable de reconnaitre si les visiteurs portent bien leur masque, incitant paradoxalement les participant à le retirer pour tester l’algorithme.
Vous qui déambulez dans cette semaine folle, on vous voit. Votre privacité est devenue une donnée collectée, triée, traitée et accessible à tous. Face à la crainte d’une société sous contrôle permanent, si l’ESAD de Reims était jalonnée de nombreux postes de surveillance, quelles formes prendraient ils et que verraient ils ?
Loading